Belgrade matin du 13 juin

J'ai prévu de partir aujourd'hui, mais Branco, de l'hostel, me dit de ne pas me presser. Vraiment, je ne regrette pas d'avoir choisi cet hébergement, c'est central, très accueillant, et en plus propre et bien tenu. Je suis actuellement dans la cuisine pour utiliser l'ordi et prendre le petit dej, et Branco vient de m'offrir un jus d'orange qu'il vient de presser avec de vraies oranges. Hier aussi, c'était un thé glacé à l'hibiscus. Je comprends que la maison soit toujours squattée par ses copains...
Hier soir, j'avais consulté mon road book (Donau Radweg partie 4), et j'ai réalisé que la suite, la partie juste après Belgrade était un peu confuse, en tous cas, ne correspondait pas aux notes assez incomplètes que j'avais prises lors de ma préparation.
Lorsque que je suis ressortie un peu plus tard, j'ai trouvé a MAMUT, une librairie immense, style Sauramps sur 4 ou 5 étages (avec un café Internet pas cher du tout au dernier étage) au rayon cartographie, un lot de 8 cartes Donau radweg "de Budapest à la mer noire", éditées chez Huber (déjà citées sur des forums que j'avais consultés), détaillant mon itinéraire beaucoup plus précisément, surtout qui collait bcp plus à ce que j'avais compris et prévu, c'est à dire un départ de Belgrade par la rive gauche et qui, luxe suprême, passe par les rares campings signalés sur mes autres docs.
Cet achat me paraît un peu cher, me dis-je, (991 dinars), d'autant plus que je n'ai plus besoin des 2 premières cartes du lot, mais en fait, en calculant mieux, c'est pas cher du tout pour le sentiment de sécurité supplémentaire que ça me procure (peut-être 13 ou 14 euros). Donc, je suis regonflée à bloc.
De retour à l'hostel, je propose à Sara, ma compagne de chambre norvégienne, de ressortir boire un verre. Elle a 25 ans, et me raconte ses études d'architecte. Elle a de magnifiques cheveux blonds, qu'aujourd'hui elle a coiffés avec des nattes très compliquées, ça me semble très norvégien.
Pour en revenir à mon planning, je vais retourner voir Kalamegdan, que j'ai trop vite zappé hier pour cause de pluie, puis essayer de retéléphoner à cette jeune française qui vit à Belgrade, que j'essaie de joindre en vain depuis mon entrée en Serbie. Comme elle m'a envoyé un texto hier soir (le pbl c'est que je coupe mon portable en général), je me dis qu'on a peut être le temps de se rencontrer un moment avant que je me remette en route. Il doit y avoir une quarantaine de kms seulement jusqu'au supposé camping de Banaski Brestovac où je veux dormir ce soir.