mon hébergement

On s'y croirait ...
Mais non, je suis encore dans mon jardin.
Aujourd'hui, J-5 : séance d'imperméabilisation et
aussi de révision de montage de tente !
peut mieux faire.

Mise en jambe : retour sur Montpellier-Riorges 2007

Pourquoi ce récit maintenant ?
Pour les premières étapes de mon voyage européen, je vais emprunter le même itinéraire que celui que j'ai suivi l'an dernier.
Mieux vaut tard que jamais : je mets au propre les notes prises il y a un an, histoire de me remettre en mémoire les détails du trajet.

Villeneuve, le 8 juillet 2007
Réveil à 5h, pour un départ effectif à 6h10 avec une rose fraîchement cueillie accrochée au guidon.
Il fait frais et au dernier moment je décide de prendre le blouson dont je ne voulais pas encore la veille. Il ne me servira que ce jour-là...
Faux départ, car 800m plus loin, je réalise que j'ai oublié ma précieuse banane, rien que ça ...
Michel m'accompagne sur la piste cyclable jusqu'aux 4 canaux à Palavas. Le franchissement des chicanes de la passerelle bleue avec le vélo chargé est difficile, ça commence bien : heureusement qu'il est là pour m'aider !
Une fois seule, je ne traine pas sur le canal du Rhône à Sète. C'est encore tôt, je croise quelques lapins. Je passe Carnon à 7h25, et à 8h, première pause en face des cabanes Duroc, au niveau de la Grande Motte (21.8 kms).
A 9h, je sors d'Aigues Mortes (32 kms) et je prends la rive gauche : passage sableux, puis il faut quitter momentanément le chemin de halage et faire un long détour vers la tour Carbonnière pour contourner un bras (?) du canal.
Ensuite, le chemin est difficile, caillouteux, puis très herbeux. Du pont des Tourradous au pont de Gallician (53 kms), où je fais encore une pause à 10 h, il me semble que l'autre rive aurait été un meilleur choix. Mais c'est peinard : que de la nature, de l'eau, des oiseaux.
Des jardins ouvriers à l'entrée et à la sortie de St Gilles (60 kms), un joli port.
Le chemin ensuite est toujours herbeux mais entretenu.
Après une pause déjeuner à 12h30 (66 kms), la belle route qui longe le canal au niveau de Bellegarde, me tente et je renonce au chemin de halage.
La suite est alors nettement plus confortable jusqu'à Beaucaire, où je vais maintenant suivre un itinéraire détaillé sur un topo très bien fait "Le Rhône à vélo" que je me suis procurée auprès d'une association de cyclistes suisses. Le problème, c'est que tout est décrit dans le sens inverse de mon trajet.
Je veux emprunter une piste cyclable repérée sur la carte, mais ensuite impossible de traverser le Rhône vers l'usine électrique, où je tourne en rond sans trouver le pont vers Vallabrègues. Je renonce, continue pour l'instant sur la rive droite par Combs et Aramon où je retrouve mon itinéraire.
Courte pause sous un arbre devant une propriété marquée "ASPTT", avant Villeneuve les Avignon, où je m'installe au camping municipal, sur l'ile de la Barthelasse, à 17h30 (8,90 €).
les stats de la journée : 121 kms / 8:03 de pédalage / moyenne 15 / max 36,7
Avec le camping, j'ai une entrée à la piscine mitoyenne, c'est royal.
Je dine frugalement d'une soupe indienne en sachet, de pain et de fromage.
Ballade vers le Fort St André. Partout, c'est une super ambiance (on est en plein festival d'Avignon), je m'offre un demi, puis une glace en écoutant un concert de jazz à une jolie terrasse.

Encore Villeneuve, le 9 juillet 2007
Réveil à 5h30, j'entends une petite pluie sur le toit de la tente, lever à 6h15 et départ à 7h45. C'est long de tout replier et ranger soigneusement !
Je continue à remonter le Rhône, changeant de rive de temps en temps selon les indications du guide : mais le Rhône est large ici, les traversées sont longues et toujours venteuses.
Je passe Roquemaure, Caderousse, je longe péniblement la centrale atomique de Marcoule, c'est interminable avec le mistral de face, et j'ai l'impression de ne pas avancer du tout, car le compteur marque une allure ridicule !
Je finis par réaliser qu'il comptabilise maintenant en miles, c'est déprimant !
St Etienne des Sorts (10h30), puis Pont St Esprit, où je pers mon itinéraire. Je le retrouve à Lapalud, la route est maintenant plus agréable, malgré le mistral toujours présent. Je me ravitaille en eau au cimetière, où je fais une pause déjeuner (blé en salade) avant le croisement vers Bourg St Andéol. La description de l'itinéraire, à interpréter à l'envers, est ici kafkaïenne.
Je prends des petits chemins vers Donzère, puis je traverse plusieurs fois le Rhône, heureusement, c'est la saison des abricots et des pêches, il y a plein de vergers accueillants et discrets.
Je passe Viviers, Chateauneuf du Rhône (15h45), Ancône (limite de Montélimar) : traversées très difficiles de nationales, un bon bout de nationale 7 assez épouvantable jusqu'à La Coucourde, où je m'arrête au camping (8,50 €), tenu par un belge. D'ailleurs, il y a plein de belges dans ce camping, tout le monde se connait et picole bruyamment à la buvette. Le patron m'offre une sangria et me permet d'utiliser sa connexion Internet.
Ce soir, j'apprends la naissance dans la journée de Julia, la petite-fille de Michel. Elle arrive en avance, mais tout s'est bien passé.
101 kms (le reste a été comptabilisé en miles!)

La Coucourde, le 10 juillet 2007
Départ matinal, avec un petit déjeuner croissant-crème-coup de fil au village des Tourettes. Heureusement je quitte la N7, je change encore de rive et c'est plus facile maintenant. Le Pouzin, des barrages, la N86, la Voulte sur Rhône, St georges les bains, changement de rive, Charmes sur Rhône, Soyons, Granges les Valence, où je me décide à trouver une pharmacie pour soulager quelques irritations mal placées.
Pause dans un très beau parc le long du Rhône, où je discute avec "l'homme aux chiens" : il me montre une radio à manivelle, j'aimerais bien en trouver une pour un prochain voyage (c'est ce que j'ai fait !).
Je continue sur Valence, Bourg les valence, des traversées ou demi-traversées du Rhône ( il y a une île), beaucoup de barrages, d'usines. La vallée du Rhône est une curieuse association de villages romantiques avec ruines de châteaux et vestiges médiévaux, et d'industries avec barrages, centrales électriques, carrières, usines...
Ce matin, je croise beaucoup de cyclistes course "sérieux" qui me saluent, et même font un bout de chemin avec moi.
Petite halte dans les vergers d'abricotiers.
La Roche de Glun, Tain l'hermitage. Encore des demi-traversées du Rhône, chemin le long de l'île, demi-traversée . Il y a des nuages bien menaçants, la pluie n'est pas loin.
Pique nique au barrage d'Arras sur Rhône.
Quelques jolies routes tranquilles le long du Rhône, et les portions de N86 et N7 sont assez marrantes (il y a une large bande un peu abritée de chaque côté, faut avoir confiance, et le revêtement est super)!
Je croise quelques cyclos chargés comme moi, mais ils vont dans l'autre sens.
St Vallier, les jolis villages d'Andancette, des Sablons.
N86 encore, puis, jusqu'à St Pierre de Boeuf, une petite route, qui pourrait sembler tranquille après la nationale, mais qui est redoutable, car les rares automobilistes y roulent comme des fadas ! Je ne fais pas la maligne.
Chavanay, puis Condrieu, où j'arrive au camping (7,80 €) en même temps que la pluie. Pour me réconforter, je m'offre le menu du jour au snack du camping (une "crique", spécialité d'ici), avec des frites et un pichet de rouge. La pluie a cessé.
stats : 123,4 kms /7:12 de pédalage/moyenne 15,1 / max 31,6

Condrieu, le 11 juillet 2007
Au réveil, il repleut légèrement, juste le temps qu'il faut pour remouiller la tente.
Thé et gaufres pour petit déj.
Encore un peu de Nationale, mais assez rapidement, ce sont des routes et chemins très plaisants le long du Rhône : Ampuis, Vérenay, St Romain en Gal, des pistes cyclables sur les îles).
A Givors, je quitte à regret la vallée du Rhône pour me lancer à l'assaut des reliefs qui me mèneront dans le Roannais.
Dès le début, c'est un vrai calvaire : c'est pas pour rien que ça s'appelle la montée des Autrichiens, et je fais des pauses.
Détour inutile et laborieux par St Andéol le Chateau. Vent et grimpette rude et interminable.
St Didier sous Riverie, Riverie (pause café), Ste catherine, St Symphorien sur Coisne, Chazelles les Lyon, Viricelles, Maringes, St Barthélémy, Salt en Dorey...
Je ne détaille pas, sauf que je descends souvent de vélo, découragée.
Il y a quand même de belles descentes, dans lesquelles je me sens de plus en plus en confiance, mais le plaisir est gâché par la perspective de la remontée qui ne manque pas de se présenter.
La suite est tout de même plus agréable (Pouilly les Feurs).
J'aurais pu arriver ce soir assez facilement à Riorges, mon objectif, par la route directe, mais je voulais y arriver tranquillement en longeant les gorges de la Loire, c'est pourquoi je m'arrête au camping de Balbigny (7,80 €), à 30 kms de Roanne.
103 kms

Balbigny, le 12 juillet 2007
Je sais que je suis tout près du but, je me lève plus tard ce matin et je prends tout mon temps.
La Loire fait de nombreux méandres, et mon itinéraire les suit plus ou moins.
ce n'est pas une partie de repos, il y a beaucoup de grimpettes, et comme hier, je pose souvent le pied.
J'admire le Château de La Roche, je coupe par Cordelles, Changy.
Au belvédère avant le fameux barrage de Villerest , je m'arrête, espérant me restaurer à la buvette : tout est fermé, il n'y a pas un chat à part un couple de retraités qui m'avait doublée quelques temps auparavant.
Très aimable, ils me proposent un café bienvenu : ils ont un équipement, ou plutôt une panoplie de pique-nique très complète et rigolotte, avec plein de vaisselles, de gadgets astucieux.
Après la traversée sur le barrage, je m'arrête à la base de loisirs de Villerest, où beaucoup de monde se divertit, des groupes d'enfants en centre de loisirs.
Là, je peux me restaurer, me reposer et récupérer, téléphoner à mon frère qui m'attend tout à l'heure.

Je suis presqu'arrivée, et la fin est facile, même si je me perds un peu, car je veux arriver par des petites routes en contournant Roanne. Je me régale, sur ces routes de campagne.
J'arrive en début d'après-midi au collège de Riorges, et je suis accueillie comme une championne.
Mon compteur marque 515 kms.
Je sens là que j'ai pu me prouver quelques trucs.



Check list

On est à J-8, ça devient sérieux.
Il y a tant de choses à faire avant de partir. J'ai déjà fait beaucoup :
  • de l'administratif : vérifier et photocopier le passeport, me procurer la carte européenne d'assurance maladie, faire le point sur les prestations d'assistance prévues dans mes contrats d'assurance et communiquer à mes enfants tout ce qu'il faut faire s'il m'arrive un pépin, prévoir le règlement des factures qui vont tomber, faire ma déclaration d'impôt, faire une procuration courrier à Benoit
  • la préparation de l'itinéraire : collecter et trier tout ce que j'ai reçu des offices de tourisme : cartes, listes de campings, d'AJ, plan des grandes villes, itinéraires cyclables, commander le Donau Radweg 4 (commandé le 4 avril, je l'attends encore, je regrette déjà cette commande car je pense que ce guide se trouve très facilement sur place !), réfléchir à l'itinéraire et aux étapes, rencontrer Céline et sa fille Théodora qui ont fait une partie de ce voyage en vélo avec remorque l'année dernière (et Théodora avait ... 4 mois lors du départ !)
  • Imaginer le retour, on ne sait jamais : coordonnées et tarifs des compagnies de car Eurolines et Atlassib
  • le tour des médecins : gynéco, dentiste, ophtalmo pour remplacer mes lunettes de près (pour lire les cartes ou réparer une crevaison, c'est mieux), généraliste pour le bilan , et j'ai gagné un rappel de vaccin ...
  • assurer les finances : prendre RV avec mon charmant conseiller financier de Rondelet (qui en a profité pour me faire souscrire une assurance), demander gentiment au centre de chèques un léger relèvement de mon seuil de découvert autorisé (ce qui m'a très sèchement été refusé cette semaine. Quelle humiliation pour moi, postière depuis 30 ans, titulaire d'un CCP depuis 1974 _date de ma première paie pour mon premier boulot ...aux chèques postaux justement_ et sans jamais aucun incident de paiement. Dommage, ce blog n'est pas consacré à la banque Postale, mais y'aurait beaucoup à dire, d'ailleurs je n'ai pas dit mon dernier mot !), me procurer quelques travellers chèques.
  • quelques achats : les pneus increvables, les sacoches avant du vélo et le porte sacoches que je n'avais pas encore (cadeaux de Michel), me trouver un autocollant "Occitanie"pour mettre dessus, un gilet fluo de sécurité, une cartouche supplémentaire de gaz pour le mini réchaud, des socquettes de cycliste, une clé de 15, une crème anti-frottement, une bombe au poivre (paraît que c'est efficace pour les chiens errants des villages de Roumanie), une couverture de survie
  • prendre ma carte AJ, monter quelques "fiches techniques" de réparations simples
Et ce qui me reste à faire avant dimanche :

  • une bouffe avec des copains,
  • RV podologue (chercher des conseils pour éviter le "feu au pied")
  • voir ma maman jeudi, les enfants vendredi
  • monter la tente dans le jardin (contrôle et imperméabilisation)
  • re-imperméabilisation des chaussures vélo et vêtements de pluie
  • Donner les dernières consignes à benoit et aux locataires
  • suspendre mon contrat assurance auto et assurer mon vélo
  • faire activer l'option Europe à mon téléphone
  • charger à fond les batteries de mon appareil photo et de mon téléphone
  • enfin, rassembler les plantes à arroser, faire du ménage ...
  • et surtout trouver un plombier pour réparer quelques fuites qui se déclarent maintenant comme par hasard !

Encore Restinclières, puis Combaillaux

Ce vendredi est une des premières vraies belles journées de l'année.
RV ce matin avec Danièle et Jo aux Arceaux, et en route avec nos 3 vélos pour Restinclières.
En chemin, nous nous arrêtons au Lycée Agropolis, où Jo nous fait visiter le jardin d'application de Phil.
Du coup, on a mis une bonne heure et demie pour arriver à Restinclières, avec un petit vent de face, moins violent que le reste de la semaine, mais quand même assez soutenu.
Là bas, nous travaillons bien (éclaircissage de radis, semis de phacélie, repiquage de plants de salades, betteraves, choux, oignons doux, début de construction d'un muret en "escargot" en pierres sèches qui sera végétalisé un peu plus tard et garni de nichoirs à insectes...
Après le casse-croûte, je continue seule, direction St Gély par une très belle piste cyclable, avec une vue extra sur le Pic St Loup, je passe devant le collège de St clément, et aussi le lycée (mais par erreur), je rejoins St Gély, puis Combaillaux et Murles (ça grimpe bien par là). Routes très tranquilles.
Je rentre par Grabels, puis Euromédecine, Malbosc .....

Montpellier-St Mathieu de Tréviers

J'avais pas trop envie de sortir aujourd'hui à cause du vent (23 km/h), mais c'est une mauvaise raison, parce du vent, il y en a tous les jours depuis des semaines, et bien plus fort que ça le plus souvent.
Je me motive, en réalisant qu'il faut maintenant que je programme beaucoup de sorties avant mon départ pour tester la mécanique, la selle, les pneus, la crème anti-frottement, et la cycliste !
Départ un peu avant 10 h, et je repars direction Montferrier comme il y a 3 semaines. Je passe par la rive droite du Lez jusqu'aux Aubes, puis le Corum, les Beaux Arts, la route de Mende.
Au niveau du domaine de Restinclières, je continue vers les Sources du Lez, et jusqu'aux Matelles. Il y a du vent, et un petit col où deux "vrais" cyclistes me doublent tranquillement.
J'improvise l'itinéraire au fur et à mesure : St Jean de Cuculles, St Mathieu.
Au retour, c'est carrément ROYAL : revêtement en excellent état, des descentes, le vent qui me pousse. J'ai même enregistré sans forcer 37 km/h sur une portion apparemment plate!
Vers Cecelès, je croise un vrai cyclo, lourdement chargé à l'avant et à l'arrière, un ancien à casquette, qui râle après une voiture.
Je m'arrête, curieuse, pour le saluer. Il me dit qu'il fait le tour du monde, qu'il vient de Mauritanie, du Maroc, qu'il part en Suisse ou en Allemagne... Mais, rapidement, il me fait comprendre qu'il a très faim, qu'il veut s'arrêter pour manger, et me dit au moins 2 fois "excusez-moi, je préfère rester seul, je suis toujours seul."
Bon .... Comme il voudra.

Ca me fait un peu réfléchir, ce besoin de solitude au cours d'un tour du monde : a-t-il été vraiment trop sollicité précédemment?

Je rentre par Assas et Clapiers, retour impeccable, excepté que je suis déconcertée lorsque la piste cyclable que je récupère à Jacou s'arrête brutalement juste avant Castelnau.

Les stats de la sortie
  • 50.6 km
  • durée 3:00:16
  • allure 16,8 km/h
  • max 40.8 km/h