Beska-Belgrade 11 juin

Un rien suffit à me mettre de bonne humeur : par exemple, ce matin, juste après avoir chargé mon vélo, je suis déjà en sueur tellement il fait chaud de si bonne heure déjà. Je demande à l'hôtel de remplir mon bidon d'eau. Le garçon revient en me montrant qu'il a ajouté des glaçons!
Et bien rien que ces petites attentions, ça me fait avancer.
Et ça continue un peu plus loin, dans un village, je suis hélée en allemand par un papy qui veut savoir d'où je viens. Il me propose de le rejoindre sur sa terrasse boire un café. Serbe, le café (= turc). Sa petite chienne, douce et gentille vient d'avoir 7 chiots.
Bientôt, son copain, curieux, arrive à son tour...
Il me fait parler de la suite de mon voyage et m'assure que la Roumanie est plus sûre que la Bulgarie, mais que la mer n'y est pas aussi propre que chez nous.
Il me parle aussi du Kosovo, compare la situation avec l'Alsace qui revendiquerait son indépendance, ou même les quartiers arabes de Marseille !
Quelques villages, où j'essaie de photographier une maison, typique, enfin que je crois telle, c'est à dire avec un fronton souvent ouvragé (stucs) et daté, une façade latérale s'appuyant sur des arcades, qui souvent porte des motifs style pochoir.
Un monument à la gloire des partisans aussi.
Dans un village, j'achète quelques abricots, et la dame me fait comprendre qu'il faut les laver. De peur que je ne comprenne pas, elle part elle-même les passer à l'eau. Encore un petit truc qui me donne la pêche, tout comme ce mécano qui me refait la pression des pneus et qui connait Montpellier par son équipe de foot.
Suite à une distraction, je rate un croisement, et je m'en aperçois un peu tard, je fais 15 km gratuits ce matin.
L'arrivée sur Belgrade est assez (même très) pénible, il fait toujours chaud, la route n'est pas très large, il y a beaucoup de trafic, surtout des autobus.

Dès que je peux, je prends le chemin qui longe le Danube, le long d'un parc, de nombreux bateaux sont aménages en resto ou en bar.
L'hébergement est la grande inconnue, une fois de plus. Je finis par trouver l'office du tourisme et c'est la charmante Ivana qui vient à mon aide, elle appelle pour moi un premier hôtel que je trouve trop cher, puis un autre où elle arrive à faire baisser le prix, mais je la convaincs de contacter plutôot un 'Hostel', et je me retrouve au Yellowbed, excellente adresse tout près du Studenski Park, et dans le centre en plus. C'est une sorte d'appartement où 2 pièces ont été aménagées en dortoirs, l'une de 5 lits, l'autre de 10. Je suis dans celui de 10, mais il n'y a que moi et une jeune fille norvégienne. Il y a aussi un salon, une cuisine, une salle de bain et une terrasse communes. Pour cela, je paye 1000 dinars soit 12 euros par nuit. Je décide de rester 2 nuits. C'est Branco qui m'y accueille, un tout jeune homme gringalet, et qui pourtant porte mon vélo jusqu'au 2ème étage, et d'une seule main, sans forcer, vous auriez vu ça !
Le soir, je suis pressée de me balader dans Belgrade. Je suis très surprise de trouver ici encore une ville vraiment très animée, tous les magasins sont encore ouverts à 21 h (je vous ai dit qu'il fait nuit ici à 21 h ?). Barcelone n'a qu'a bien se tenir...
Sur la place de la République, il y a une expo de photos géantes sur les Roms et j'apprends que 2005-2015 est la décade de l'intégration des Roms dans différents pays (Serbie, mais aussi Bulgarie, Roumanie, Slovaquie...).

Cette place de la République est aussi un lieu de RV comme les 3 Grâces à Montpellier.
Quand je rentre le soir au Yellowbed, bcp de monde est arrivé, les copains des copains, qui surfent sur Internet, qui regardent le foot, qui boivent, qui fument un peu bruyamment : Ca c'est normal quand on choisit un endroit de "djeun's".
Dans la chambre, je discute avec Sara, ma compagne de chambre : elle est norvégienne, étudiante en architecture/urbanisme et son mémoire porte précisément sur l'habitat des Roms . C'est actuellement son 2ème séjour à Belgrade et justement elle doit retrouver les Roms qu'elle avait contactés à son premier séjour, leur remettre des photos qu'elle avait prises d'eux...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

coucou joëlle,
dès que je reviens du lieu où tu as passé professionnellement ces dernières années, je me précipite sur le voyage que tu nous faire faire jour après jour. t'en as du monde sur ton vélo, finalement!!
allez, à plus..
bisous, anne-marie