A Hainburg (le dernier avant la frontière), je réveille Michel à 8 h (c'est dimanche) pour claquer ma carte téléphonique autrichienne qui ne sera plus valable en Slovaquie ou ailleurs (au fait Orange m'a envoyé un message d'alerte pour dépassement de plafond, mais je ne comprends pas de quel plafond il s'agit, le fait est que mon portable ne reçoit plus et ne peut plus émettre), puis un petit dej à la konditorei.
Je continue sur une sorte de digue interminable avec de très bonnes pistes, où il y a encore des milliards de sportifs qui font surtout du roller, mais aussi du vélo, courent, se font bronzer etc...
Je ne trouve pas d'indications précises pour rejoindre la véloroute, et je passe vers 12h la frontière hongroise un peu au pif, à Rajka, un endroit assez désert.
Il me faut m'orienter vers Györ. Dans un village, je demande en anglais mon chemin à un cycliste, qui me répond gentiment en anglais, on papote, je lui dis en partant "I am french", et il éclate de rire : lui aussi est français, de Villerupt, il s'appelle Gilbert, et vit et travaille ici depuis bientôt 30 ans. On est ravis de la coïncidence, il m'offre un coup au café d'où il sortait, puis il veut me présenter sa femme, ses filles (il en a 5), et bientôt m'emmène chez lui. Marian, sa jolie femme, est ukrainienne, et parle parfaitement le français (elle est prof de langues). Gilbert est tout ému de la rencontre, mélange le hongrois, le français, me raconte un peu sa vie, me montre ses albums photos, a les larmes aux yeux en parlant d'un de ses chiens, mort il y a peu de temps. Marian me parle d'un oncle à elle, artiste plasticien, et me montre aussi un livre sur ses travaux.
Ils me laissent une carte de la région dédicacée, pour que je retrouve mon chemin sans problème jusqu'à Györ.
Encore une quarantaine de km, avec un bel orage avant d'arriver. La-bas, je trouve un camping rigolo, en pleine ville chez un particulier, où je suis la seule cliente.
Le soir, je m'installe 2 heures au café Internet assez proche. Juste en sortant, un nouvel orage éclate, ultra violent. J'ai juste le temps de courir au camping que c'est le déluge. Je ne peux pas atteindre ma tente, et j'attends un moment à la réception avec la gérante, mais la pluie redouble, des coups de tonnerre terribles, des rideaux de pluie. Elle me dit que pour 1000 forints de plus (4 euros), je peux avoir une chambre dans la maison. Quand je vais chercher 3 affaires à ma tente, je constate qu'un véritable ruisseau s'est formé dans son terrain. C'est un orage comme on a chez nous de temps en temps.
Le lendemain, je verrai de pauvres gens sortir toutes leurs affaires mouillées sur le trottoir, pour les trier et les faire sécher.
Les stats :133 km/8h10 de pédalage/16,3 de moyenne/34,4 max
1 commentaire:
Joelle,
Toujours d'étonnantes rencontres, de quoi nous reconcilier avec le genre humain...
gg_UC
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