Kalocsa-Baja 6 juin

Il pleut encore dans la nuit. A 5h du matin, on est réveillés en fanfare par un bataillon de pintades qui viennent caqueter très fort entre nos tentes, les bougresses.
On se prend un café à l'estanco qui vient d'ouvrir à côté, il y a avec nous une quinzaine d'ados qui s'y abritent aussi en jouant aux cartes, semble t-il avec leur professeur. Ca nous intrigue, ces jeunes à cet endroit de si bonne heure, est-ce qu'ils attendent quelque chose ? On les questionne, leur prof aussi, impossible de comprendre s'ils sont dans le cadre de l'école ou autre chose ?
Sinon, ça ne surprend apparemment personne qu'on ait dormi là, devant la berge.
Nous continuons à rouler sur une sorte de digue un peu sableuse et avec quelques flaques, mais moins trempée que j'aurais pu penser, et en bon état, pendant de nombreux kms sans traverser de villages. A droite le Danube, à gauche la plaine (Puszla), avec des champs de paprika. Au fait GG, tu as tout a fait raison, Kalosca, c est la capitale du paprika, et c'aurait été intéressant de voir son musée. Mais il faut savoir que tout ferme vers 17h (sauf les débits de boissons... et encore, ça ferme assez tôt quand même), et vu le déroulement de nos journées de pédalage, on ne pense pas encore à bien s'organiser en conséquence.
En chemin, Alain me propose de faire une photo de moi type "frime" : ça rend bien, non?
Perfidement, on constate que les rares "campings" indiqués dans nos guides sur cette portion n'existent pas, ou alors c'est qu'on n'a pas la même interprétation de la légende : il s'agit peut-être seulement d'endroits où le camping est autorisé. Que ce soient les pistes cyclables et les campings, je commence à comprendre qu'à partir de la Hongrie, il ne faut compter ni sur les indications du guide, ni sur la signalisation sur place !
A 12h on arrive à Baja, une assez jolie ville, où nous déjeunons dans un resto de la place centrale. Puis on se sépare de nouveau, avec l'idée de se retrouver ce soir au camping de Mohacs s'il y en a réellement un. Ce sera la dernière ville avant la frontière croate.

Je visite un peu, prends quelques photos : dans l'ordre, statue de Tom Pouce, l'église grecque orthodoxe St Nicolas, et la petite église serbe orthodoxe.

Maintenant, je suis au café Internet sur la "Piazza san marco" (la doc de l'office du tourisme n'hésite pas à comparer cette grande place à celle de Venise, mais son vrai nom c'est Szentháromság tér, pour votre info).

J'essaie aussi de mailer à Orange qui m'a complètement bloqué mon portable, soit disant pour dépassement de plafond, en m'invitant à appeler le service client, ce qui m'est évidemment impossible.
Allez, Tchouss, comme on dit.