Je confie donc mes bagages à la patronne et nous partons donc ensemble, lui sur un méchant vélo un peu déglingé et dont les vitesses ne passent plus et moi, roulant à petite allure pour le suivre. Il fait un petit détour pour me montrer une sorte d'auberge, vide, rénovée joliment de boiseries, avec même une piscine pleine d'eau verdâtre et de grenouilles, et je comprends qu'il en est en quelque sorte le gérant, et qu'il reçoit surtout des groupes pour des séminaires. Il me fait presque tout visiter (salles de conférences, etc...), me re-sert un café, règle quelques affaires au téléphone. Enfin, on va au monastère, dans un très bel endroit (photo).
Quand je rentre au motel, la patronne me sert des tartines extras, de confiture et de miel de sa production. Elle me montre aussi les cagettes de pommes dehors, destinées au Schnaps. Nous discutons de nos vies, et elle me dit qu'elle attend de vendre son motel (qu'elle appelle sa prison) pour ensuite profiter de la vie (sous-entendu : elle fera comme moi).
Je pars de là vers 11h30, bien rassasiée.
Il fait encore très chaud aujourd'hui, et j'ai un vent qui me pousse, je passe les montées sans effort.
Je fais une pause à Lom, à 20 km de là, pour tirer encore un peu d'argent (j'ai toujours du mal à évaluer la quantité dont j'aurais besoin, et je ne connais pas du tout le taux de change. maintenant je sais : 2 levas font 1 euro). Un homme arrête sa voiture, me questionne en allemand, et tient absolument à me laisser ses coordonnées, au cas où je rencontrerais un problème dans un rayon de 30 km de là, il me dit que je peux compter sur lui.
Et bien, j'en aurai des cartes postales à envoyer, quand j'arriverai au bord de la mer!
Le soir j'arrive à Oriahovo, où j'ai prévu de prendre le ferry le lendemain. La recherche de l'hôtel est très laborieuse : je m'adresse à une femme avec 2 enfants, mais je finis par me rendre compte qu'elle ne connait pas l'hôtel. Pourtant elle tient absolument à m'accompagner, et nous marchons pendant plus de 20 mn, à pousser ce vélo dans les rues en montées raides, pour nous retrouver sur un truc qui a sans doute été un hôtel, mais il y a bien longtemps. Je suppose que cette femme est un peu simplette, elle marmonne tout le temps, chantonne, et quand je lui donne pour la remercier une boite de goulash (achetée sur les conseils de Benoit le québecois), elle a l'air si contente et n'arrête pas de sourire. Finalement, elle me confie à une autre personne qui m'amène dans le centre de la ville. Ici l'unique hôtel est immense, lui aussi, avec des escaliers monumentaux, et encore une fois tout vide. J'ai une chambre a 4 lits rien que pour moi.
La patronne, (encore une femme : les femmes bulgares qui tiennent les hôtels que j'ai rencontrées sont seules ou divorcées et semblent se débrouiller pas mal!), après avoir pris mon passeport, elle déclare qu'elle a le même age que moi et qu'elle s'appelle Emilie.
Un peu plus tard, je descend au café qu'elle tient également dans la même rue et elle m'offre une biere (bulgare).
1 commentaire:
Joëlle!
Je suis Lourdes, d'Eivissa.
Je suis très hereuse d'avoir nouvelles de toi.
Je sais que je ne t'ai pas écri avant, et je ne suis pas contente avec ça, mais je te promet que je t'écrirai.
Je n'ai pas fait de progres avec le français, comme tu peux voir.
Et ton voyage, exceptional!!!!
à revoire!
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