Oriahovo-Turnu Magurele 20 juin

Le matin, petit dej au café d'Emilie, qui me présente sa fille Veronika, 13 ans avec qui je parle un peu en anglais avant qu'elle ne parte pour l'école.
Je descends à l'embarcadère du ferry. Que des camions, encore! Je suis la seule femme à bord, et avec tous ces routiers, c'est le succès assuré. L'un vient m'offrir une tranche de pastèque, et c'est un vrai bonheur, tellement elle est bonne, parfumée et rafraichissante.
Je débarque en Roumanie de nouveau, à Bechet. Les villages se ressemblent, avec les maisons réparties de chaque côté de la rue, des arbres (souvent des sortes de pruniers-mirabelliers) devant, des nids de cigognes (là , c'est un vrai spectacle, il y a des jeunes dans les nids qui déploient leurs ailes toutes neuves, des hirondelles se sont installées aussi sous le nid, ça fait bien du monde et il y a parfois 4 ou 5 nids par villages), un ou 2 puits, les charrettes à cheval, mais je n'ose toujours pas les photographier, les bancs devant les maisons, presque toujours occupés quand ils sont à l'ombre, et nouveau par ici, plein de troupeaux d'oies.
Photos prises vers Corabia.
Je croise ensuite 3 cyclos qui roulent dans l'autre sens. Ce sont des concertistes québecois, spécialisés dans la musique viennoise, Jean, Anouk et Anne qui viennent de donner des concerts à Kiev (leur site http://www.viennamontreal.ca/), et qui ont achetés leurs vélos à Bucarest pour rejoindre à Budapest le reste de leur équipe, ainsi que leurs instruments. Eux aussi ont croisé Benoit le cyclonomade, qui leur avait parlé de moi.
On passe un bon moment dans ce café, pour se désaltérer, et aussi pour échapper à un papy-crampon qui nous tient le crachoir depuis 20 mn, et qui veut à tout prix nous expliquer l'itinéraire.
(Sur la photo, observez le bronzage top de ma main !)
Nous échangeons nos impressions, et nos expériences (en particulier pour l'hébergement).
Je continue ma route jusqu'à Turnu Magurele, qui me semble une ville importante, et où j'espère trouver un cafe internet. J'en trouve bien un rapidement, mais il est fermé , et 50 m plus loin, Georges, un cycliste, m'aborde en francais pour m'indiquer et me conduire à un autre café Internet.
On discute un petit moment, et il finit par me proposer de m'héberger. Il a l'air tellement gentil et sympathique que j'ai très envie d'accepter.
Son immeuble est tout près de là, et à partir de ce moment, je ressens profondement toute la signification du mot "hospitalité". Pendant que je prends une douche, il a appelé sa voisine de palier et amie, Valeria, qui a egalement été son professeur de Francais, et qu'il veut me présenter.
Valeria propose d'organiser un repas roumain, chez elle : elle a commandé des Mici (ou mititei), ce sont des rouleaux de viande hachée grillée (mouton, boeuf avec des herbes, épices, bicarbonate, ail), très parfumée et très bonne, qu'elle sert avec des pizzas, puis une glace.

Le soir nous sortons sur la place car aujourd'hui, et pendant 2 jours, ont lieu les fêtes du Danube, et il y a une grande animation, avec chanteurs, stands d'artisans....
Je n'ai malheureusemnt pas le temps de raconter en détail combien ce séjour avec eux a été délicieux, mais sachez que je suis restée finalement 2 jours, et que ce fut une fête de tous les moments. Ils ont fait en sorte que je me sente chez moi, ils se sont tant décarcassés pour rendre ce séjour inoubliable.
86 kms

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