Encore une mauvaise nuit, je ne sais pas pourquoi puisque cette fois-ci c'était calme, et dans un vrai grand lit confortable : c'est peut-être justement l'excès de confort, ou bien le café du soir, ou encore le Traminer...
A la Panzio, nous avons droit à un petit dej vraiment très copieux, fromage, charcuterie, que je ne dédaigne plus le matin, et excellent petits pains de la boulangerie d'en bas, confitures...
Je propose à Alain qu'il continue son voyage sans m'attendre, car je souhaite rester encore un peu à Illok, monter au château et voir cette "Vinotheque" vantée par le policier d'hier, par le personnel de la Panzio...
Et puis j'ai réalisé qu'Alain manifeste une certaine impatience d'avancer, d'arriver à l'étape, qui ne correspond pas du tout à mon désir de découvertes, de rencontres que j'ai espéré pour ce voyage. Je souhaite avant tout prendre mon temps, d'autant plus que j'ai atteint aujourd'hui des pays plus différents qui méritent qu'on s'y attarde, même si tout devient plus compliqué. Vous connaissez ma nonchalance, et j'aime aussi me laisser porter par tout ce qui se présente, au risque d'avoir des imprévus à gérer (hébergement aléatoire par ex).
Je confie mon vélo et mes affaires à la panzio, et je monte au château : en fait, il reste surtout des remparts.
Il y a là aussi un collège ou un lycée, une église, et surtout une très belle vue sur le Danube.
Je me fais ouvrir aussi, pour moi toute seule, cette vinothèque, dont ils sont si fiers. Je ne suis pas sûre d'avoir tout bien compris, mais je crois qu'elle a miraculeusement échappé aux dégâts de la guerre et que son vin est réputé.
Il y a là des bouteilles des années cinquante, une belle presse, et tout ce qu'on trouve dans une cave (les photos sont trop sombres, je reconnais).
Avant de repartir de la panzio, j'ai l'autorisation de consulter Internet sur leur PC, c est là que j'ai pu lire tous vos messages de bon anniversaire, il y en avait plein, merci encore!
Mais le poste est si lent que je renonce à faire plus et je repars.
J ai 2 options pour passer la frontière : traverser le pont pour atteindre juste de l'autre côté la ville de Backa Palanka, puis Novi Sad par une route plate mais fréquentée, ou bien rester sur la rive droite du Danube en traversant des petits villages sur une route bien vallonnée. Je choisis la 1ere solution, surtout avec l'idée de tirer au plus vite un peu d'argent serbe.
Il y a un poste frontière de chaque côté du pont.
Côté serbe, j'ai la surprise (éphémère !) de retrouver des panneaux d'indication de la véloroute6.
A Bancka Palanka, je me motive pour acheter une carte téléphonique et appeler Orange. L'affaire est assez vite réglée, il parait que j'aurais dû être informée qu'à partir du plafond (75 euros je crois) consommé hors forfait, Orange coupe et ne débloque que sur paiement en ligne par CB. Donc, mon tel est débloqué ... jusqu'au prochain dépassement ! Je vais faire gaffe !
J'y achète aussi quelques trucs à manger, que je vais consommer dans un des prochains villages , sur un banc à côté d'une grand-mère et de ses 2 galopins qui font les zouaves.
Pour atteindre Novi sad, la route est en bon état,
A l'entrée de Novi sad, j'ai une soif terrible, et je trouve un café Internet. Mais pas de bol, leur réseau est en rade. Ensuite, ça tourne un peu au découragement, pour l'hébergement. Déjà, Alain et moi, nous avions compris que les campings en Serbie sont fantômes. Mais plusieurs personnes m'ont quand même envoyée camper à Ribarsko Ostrvo, au bord du Danube, où se trouvent des bungalows. La demoiselle de la réception est désolée, mais ferme : pas question de camper là, c'est privé... Sur le mini plan de la ville qu'elle me donne, j'avise qu'il y a un youth hostel, donc je m'y rends, pleine d'espoir, mais en réalité il s'agit d'un internat pour les lycéens ! pas de problème, ici encore, il y a toujours quelqu'un pour m'aider (entretemps, plein de personnes, me voyant hésiter en ville sont venues spontanément me proposer leur aide) et c'est un jeune lycéen à qui échoie la noble mission de me conduire à un hôtel pas cher, bon, en réalité pas vraiment bon marché (33 euros sans petit dej) mais propre, et avec un garage pour mon vélo. Ca s'appelle BELA LADA! Faut le faire !
Une fois installée, etc..., je ressors de là pour aller au café Internet, qui se trouve, coup de bol, à 100 m de mon hôtel. Ca, c'était hier soir donc, et la jeune femme sur le poste à côté de moi me dépanne pour certaines touches, et je découvre avec plaisir qu'elle parle parfaitement français : c'est une serbe en vacances, qui a épousé un français, vit en France, etc... Elle me laisse gentiment ses coordonnées et me donne quelques conseils.
stats : 67.8/5;29 pédalage/12.3 de moy/ 30.1 max
bon je vais arrêter de donner toutes ces stats maintenant que je ne fais plus la course. Seulement les kms de la journée.
Pour le cumul général, j'en suis à 2800 et des briquettes, je vous dirais précisément plus tard.
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