Alors, déjà, je viens de lire vos commentaires et messages mail, et c'est un grand MERCI global que j'adresse à tous, tout cela me fait énormément plaisir, et je lis tout !
je reprends mon récit.
Ce 11 mai, je me réveille tôt (6h30) et je sors du dortoir (de 6) discrètement. Dans le couloir, je m'arrange tant bien que mal avec mes différentes sacoches, quand une jeune femme vient me parler et me demande ou je vais comme ça. Elle est nigériane, et est ici pour son travail. (drôle de patron qui lui paie l'AJ pour ses déplacements. Ca devrait donner des idées à la Poste !).
Je passe devant tous les bâtiments des organismes internationaux (ONU, Unesco, Croix rouge, UNHCR, et j'en oublie, et aussi devant le palais des Nations (photo avec la chaise cassée devant).
La sortie de Genève est très calme, et ensoleillée, j'ai l'impression que c'est une ville pas si grande que ça. Ah j'oubliais : j'ai remarqué un nombre vraiment impressionnant de latinos, ici , ça doit être leurs immigrés à eux.
A ma gauche, c'est la chaine du Mont Blanc (photo) et à droite, je longe le lac Léman.
De temps en temps, quelques belles et courtes montées pour entretenir mes puissants mollets.
Du côté des montagnes se lèvent de gros nuages qui deviennent noirs. J'espère qu'ils ne vont pas aussi à Lausanne!
Un arrêt à une boulangerie-tea Room, pour acheter un pain tessinois (très bon, un peu sucré et surtout se conserve bien) et un grand crème(ici, on dit un "renversé").
Je passe dans de très jolis villages agricoles, ou je reconnais aux habitants une certaine originalité sympathique dans l'aménagement : ici sur la photo, c'est une fontaine installée dans le tronc de l'arbre.
L'un d'eux vient d'Allemagne à pied par le chemin de Compostelle, et l'autre est un ami qui habite le coin et qui fait un bout d'étape avec lui.
Quand j'arrive sur Morges, les nuages sont au-dessus de moi, et j'hésite à continuer, car là je vais attaquer la campagne et me trouver à découvert. Je m'abrite momentanément sous un porche, et un ancien me dit :"Ca va peut-être passer" (avec l'accent), alors je me décide à continuer.
La suite est vraiment pénible, je suis la Mittelroute 5, sur de petites routes vallonnées, désertes, parfois en caillouteux en sous bois C'est une illustration de la nature suisse, mais vraiment j'en bave, ça grimpe tout le temps. Il pleut à peine, juste quelques gouttes qui rafraichissent, et j'en ai besoin, je vous assure, parce que j'ai le "vent de la pluie" contre moi, bien sûr, et les efforts me font transpirer. A un moment, je suis obligée de faire de la poussette. Je regrette un peu ce choix de le route 5, je la croyais plus facile.
A la Sarraz, je suis bien contente de trouver le camping, vers 17h30. C'est un camping très simple, juste ce qu'il me faut, à côté de la piscine . Le jeune de l'accueil de la piscine m'offre carrément le gîte et me confie juste la clé des sanitaires à déposer demain matin dans un endroit secret.
Après mon installation, je vais à pied au village repérer les horaires du ciné. Génial : il y a une séance ce soir " il y a longtemps que je t'aime". J'y retourne donc pour 20h30 en vélo. Une trentaine de spectateurs, des fauteuils ultra confortables, je savoure, et dommage, coupure au milieu du film pour la pause glace.
Bon, l'histoire est peu crédible, mais je suis bon public, ce soir, car je crois que j'irai pas au ciné avant longtemps.
Ensuite j'appelle Michel avec ma CB.
Il y a un coin détente dans les sanitaires de la piscine, alors je vais y passer un moment pour lire un peu à la lumière, puis je me couche, les muscles tout endoloris.
les stats : 92.5 km / 7:15 de pédalage / moyenne 12.7/ max 37,3

1 commentaire:
je connais tres bien ce coin, car je squqtte a geneva et rit car jai les memes pbs que vous avec ce clavier
bravo
et bien écrit
claude
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