Solothurn-Zurzach 14 mai

Coucou tout le monde, merci de vos contributions qui élèvent nettement le niveau culturel de ce blog! Merci aussi pour les messages persos, que je viens de lire, juste avant de redémarrer la mise à jour de ce blog, et aussi avant de consulter, hic, la banquepostale.fr.

Donc, après m'être ruinée au café Internet de Solothurn (7 FCH l'heure, soir 5 euros), il était déjà tard et je ne me suis plus posée la question de continuer ou pas : je me suis installée direct au camping du coin, un 3 ou 4 étoiles, faut pas lésiner, au bord de l'Aar, avec encore plein de bateaux de plaisance.
Pour vous montrer la classe du camping : voici le poste "douche pour chiens" ; n'hésitez pas à agrandir la photo pour apprécier le luxe.

J'ai pas vraiment trouvé de campings de routards en suisse, je me suis donc surclassée malgré moi.

Comme j'avais bien assez dépensé mes sous-sous, je me suis contentée d'un diner frugal : purée mousseline sans lait et sans sel et du pain. Puis petite ballade pour digérer tout ça au bord de la rivière.
Ici, ils ont partout des aires pour pique-niquer proprement, avec barbecue, et même les réserves de bois.

Donc mes stats pour cette journée du 13 : 56,5 km (si j'avais roulé au lieu de passer tout mon temps à ramer sur leur ordi)/3H57 de pédalage/13km de moyenne 22.6 kmh max

Le lendemain, je suis prête à 9 h, je m'offre quand même un café au resto du Lido, avant de continuer en longeant toujours l'Aar. D'ailleurs maintenant la Mittelroute 5 est commune avec la route de l'Aar 8, et c'est celle-ci que je dois suivre.

A une station service, je fais regonfler mes pneus par un adorable mécano ( j'aime bien les mécanos), qui s'intéresse à mon voyage et me souhaite bonne route. Je fais quelques courses à Wolfwill, et le commerçant me conseille une bratwurst noire, très très fumée.
A Olten, je passe pour le plaisir ce pont couvert en bois.

Vous me direz que c'est dommage que mes photos soient de mauvaise qualité : j'ai choisi ce niveau pour que le téléchargement soit moins long. La mise en page aussi est moyenne.

A Brugg, où j'arrive vers 16h, les routes 5 et 8 se séparent. C'est trop tôt pour m'arrêter maintenant, j'ai la super pêche, car tout était bien aujourd'hui : pas trop de montées, le vent avec moi (y'a une justice).

J'ai fait beaucoup de sous-bois sur des pistes en bon état, mais poussiéreuses. Vraiment, la route de l'Aar, depuis Bienne, est super jolie. C'est incroyable le nombre de Wanderweg (chemins pédestres), et le nombre de marcheurs, randonneurs, cyclistes route ou Vtt ou rando, de patineurs, de marcheurs nordiques, et aussi de trottinettes.

Par ce beau temps chaud et ensoleillé (sans rire, à 17h l'enseigne d'une pharmacie indiquait 28 degrés), les piscines sont pleines (c'est mercredi), et elles sont superbes, en plein air, avec des pelouses immenses, des jeux, et ça, dans de toutes petites villes. Rien que sur mon chemin d'aujourd'hui, je suis passée devant 6 piscines comme ça !

La fin de journée est un peu plus rude, avant Koblenz, avec quelques jolies côtes, courtes, mais énervantes. Plusieurs fois, j'ai recours au braquet de secours ultra-court mais quand même 2 ou 3 fois de la poussette. Avec tout mon chargement, pas moyen de faire autrement. D'ailleurs, je signale que les suisses aussi descendent pour pousser leur vélo.
Mais marcher en poussant dans les montées avec des chaussures de vélo, c'est aussi assez dur !
Ca, c'est des jardins "ouvriers" (clin d'oeil à mes amis d'ecojarvi)

J'aime observer les jardins : rarement clôturés, ils sont très fleuris, ici les lilas sont en pleine floraison, parfois, de véritables cascades de fleurs sur les murs. Chacun rivalise d'ingéniosité pour le personnaliser, avec parfois des aménagements attendrissants. Je remarque que les naissances sont aussi annoncées par un panneau de bois peint devant la maison, le prénom et la date de naissance.

A Koblenz, je quitte la route 8 pour la 2, la route du Rhin, et je rejoins donc également la véloroute européenne 6, celle que je voulais atteindre, qui sont communes pendant une partie.

Je m'arrête à Zurzach, où il y a un camping sinistre, juste au bord de la route, plein de caravanes en rang d'oignon, y'a vraiment pas de place pour une petite tente : il me faut la planter au terrain de jeux d'enfants, juste contre la route avec évidement un feu rouge à proximité.

Je me tape un plat de spaghetti au snack du camping, avec un quart de vin rouge du Rhin, plutôt décevant. Le gars qui me sert est un bellâtre bronzé (genre Frank Dubost en un rien plus classe) avec un marcel bien échancré. Bad Zurzach est une ville thermale, je comprends pourquoi c'est tristounet. En face, de l'autre côté du Rhin, c'est l'Allemagne.

J'ai bcp roulé aujourd'hui, une de mes plus grosses journées. Céline m'avait indiqué un hébergement sympa, Aventures sur la paille, que j'avais bien envie d'essayer, un peu plus loin, dommage que j'ai pas eu le courage de rouler jusque là.

Les stats : 114,2 km 7h36 de pédalage/ 15 de moy 42,1 max

chère consort assimilée, j'ai pas fait les cumuls, une autre fois, mais avec une calculette ...