09 mai la Villette d'Anthon - Culloz

Réveil facile le matin, le pliage de la tente et des divers matelas et duvet , ainsi que le chargement sont devenus plus familiers, et plus rapidement exécutés, mais il me faut attendre 9h que l'accueil ouvre pour que je paie mon emplacement. Alors je vais prendre un grand crème à la terrasse. 9h15 : toujours personne. Alors je décide de "griveler", tant pis, je suis grillée ici maintenant.
Le trajet est facile : Chavanoz, au nom qui fleure bon le Dauphiné, tout près du confluent de l'Ain et du Rhône (remarquez que j'en profite pour faire de la géo, histoire de relever le niveau du blog).
Ensuite, je passe à Verna, aux 2 chateaux. En voici un, c'est au pied des "balcons du Rhône" , puis Hières sur Amby, la Balme les grottes.
Je suis dans le Bugey, pas loin de Bourg en Bresse (coucou Siham, si tu passes sur ce blog), puis St Sorlin en Bugey, Sault Brenaz (photo) , où j'achète une 1/2 baguette.
La photo suivante, c'est le "saut" du Rhône.
La route D19 est très belle, facile, et il n'y a personne (pont du 8 mai). Je passe Serrière de Biord, et arrive au port de la Grolée, où je m'arrête déjeuner vers 13h15 (j'arrête de détailler ce que je mange, c'est sans intérêt, et ça va encore inquiéter le frère et la belle soeur assimilée). J'ai déjà roulé 60 km, sans problèmes! Quelques montées et descentes mais sans difficultés.
J'admire au passage quelques jardins très soignés, avec des collections complètes de nains, angelots et autres Vénus.
Maintenant je découvre une partie de la piste cyclable "Du Léman à la mer", dont quelques tronçons sont opérationnels, comme ici direct jusqu'à Belley, exceptés quelques interruptions mal signalées. Elle est toute neuve : c'est du billard !
On traverse un barrage à Brégnier-Cordon, puis la piste file tout droit sur une île (photo). tout est presque trop bien aménagé : WC, fontaines, aires de pique-nique, ballustrades en bois ...
Je prends un café à Murs et Gelignieux, ou passent de nombreux cyclistes en promenade (campings à proximité) et reprends la départementale. Et là, quelques instants plus tard, c'est l'horreur : un accident de moto vient juste de se produire, et les 2 victimes sont étendues sur le bas côté, je jette mon vélo à terre, et m'avance vers la jeune femme qui gémit violemment. Un autre motard commence à s'occuper de la circulation. Elle se plaint beaucoup de la jambe, mais elle a aussi le torse ensanglanté, l'épaule...
Je pense qu'il ne faut pas la déplacer, car elle a enlevé son casque. Entre 2 gémissements, elle demande qu'on prévienne le père de ses enfants, qu'il aille les chercher à l'école, ce que je fais. "Ah les cons !" me dit-il.
Avec une autre dame, nous essayons de la faire parler, en attendant les secours, et je lui fais un peu d'ombre avec ma couverture de survie. Elle s'appelle Rébecca. Son copain a l'air encore plus mal en point.
Les pompiers arrivent en 10 mn. Efficaces et rassurants, ils prennent les choses en main, et je me décide à repartir, pas très fière maintenant de remonter sur le vélo.
Je n'arrête pas de penser à Michel, qui circule toujours en moto !
La suite de l'itinéraire emprunte de longs tronçons de la piste "Du Léman à la mer", le goudron est à peine sec.
Des pêcheurs, qui campent au bord du Rhône, me plaisantent. J'ai vraiment bien roulé aujourd'hui. Après Chanaz (plan d'eau), la piste cyclable se termine, maie j'ai envie de continuer encore jusqu'à Culoz, où je m'arrête au camping du Colombier (nom de la montagne qui le domine)
Dès que j'ai monté la tente, et déchargé le vélo, j'appelle Michel, j'ai besoin de parler avec lui de cet accident. Je reçois 2 appels de l'ex-mari de Rébecca, Jean-Claude, d'abord pour me demander tous les détails, puis le second pour me donner des nouvelles : elle a reçu des calmants et sera opérée demain de multiples fractures. Il a besoin de parler.
Le soir, je dine au mini resto, où je suis la seule à manger, alors que les habitués sont au petit jaune depuis un bon moment, parlent fort et font des concours de dictons d'ivrognes ("il ne faut pas confondre glisser dans la piscine....", véridique !). Du pur Dupont Lajoie, avec réflexions sur les noirs, etc...
pour aujourd'hui : 113.2 km/6:48 de pédalage/moy 16,6/max 42,1

1 commentaire:

Anonyme a dit…

quel "culloz", quelle audace !
Bravo.