
Au lieu de partir de Montpellier, j'évite ainsi le chemin de halage du canal du Rhône à Sète, boueux, poussiéreux et "tape-cul" et je commence réellement le voyage depuis le barrage de Vallabrègues, juste au-dessus de Tarascon.
Je démarre à 11h15, avec une fleur de genêt accrochée au guidon, après changement de tenue, un café -croissant, et un bisou.
Au bout de 800 m, je croise déjà un cycliste (course) qui m'accompagne un moment jusqu'à prochain bistro.
Ensuite, je commence déjà à me tromper d'itinéraire, en oubliant de traverser le Rhône au barrage d'Aramon, je passe donc par Barbantane, où cette fois-ci c'est 2 beaux chiens noirs sortis de je ne sais où, qui se mettent à me suivre, sur plusieurs kms. Au début, je crains un peu pour moi, mais très vite je les sens bienveillants, et c'est plutôt pour eux que j'ai peur, car il y a vraiment du trafic. A un moment, quelqu'un me demande carrément s'ils sont à moi, et je suis soulagée lorsqu'ils abandonne l'affaire, à Rognonas.
Avec mon erreur de parcours, je suis obligée de passer par Avignon, et pour retrouver l'île de la Barthelasse, j'erre dans la zone des gens du voyage, immense et étrange, je tombe sur la gare TGV, au milieu de rien.
La traversée de l'île est très agréable, calme, avec une bande cyclable.
Je m'arrête peu après 13h, pour calmer mon "feu au pied", je déjeune des derniers radis (piquants et durs) de mon jardin, de 2 (dernières) sardines en scabèche de Jo, d'un yaourt et d'une 1/2 pomme.
Un couple de cyclistes hollandais, qui font le chemin en sens inverse, me conseillent la route "touristique" pour rejoindre Sauveterre. Je remarque leurs beaux vélos "Gazelle" et surtout la selle "Brooks" du monsieur, qui marque là le cycliste confirmé.
La route est facile, mais je me trompe assez souvent, car mon itinéraire, très détaillé, est décrit en sens inverse, et prête à confusion. Je fais donc quelques kms en trop, du côté de Roquemaure.Sur ma droite, je voit longtemps le Mont Ventoux.

En fin d'après midi, un dernier arrêt au bord du Rhône, un mini port à St étienne des Sorts, où je remplis mes bidons.
J'ai toujours le "feu au pied", ça me lance malgré de fréquents arrêts, alors je choisis de m'arrêter au camping Beauchamp, à 5 km de Pont st Esprit, tenu par une veuve de caractère qui me reçoit en short et chemise à carreaux, les mains pleines de cambouis.

A mon compteur ce soir : 85.6 km, 5:12 de pédalage/moyenne 16.4 / max 37.3
Le soir, j'essaie d'écouter Le masque et la plume sur la radio-torche-chargeur de téléphone à dynamo, mais c'est calamiteux, il faut actionner la manivelle toutes les mn et demie!
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