Kremps-Vienne 30 mai

Après encore un bon petit dej au café du camping, je repars, décidée à atteindre Vienne avant le soir. La sortie de Kremps, ville artistique et culturelle, est bien industrielle. Je choisis de rester sur la rive gauche, qui est à l'écart des routes. Il y a beaucoup moins de vent, il se lèvera plus tard à l'approche de Vienne, et également beaucoup moins de cyclistes (peut-être qu'ils sont sur l'autre rive). J'en profite pour faire quelques vocalises tranquillement, en vue du prochain concours Eurovision (j'ai donc raté celui de Belgrade, GG ?) et repasse en revue mes chansons préférées.
Voyez qu'on ne risque pas de mourir de soif en Autriche.
Je ne traverse aucun village jusqu'à Altenwörth, où un immense pont-écluse conduit à l'autre rive.
Maintenant jusqu'à Tulln, il n y a plus qu'une rive cyclable, bordée de maisons de vacances, de petits ports de plaisance. J'ai eu un coup de coeur pour Tulln, ville riante et historique. C est la ville natale du peintre Schiele. Il y a aussi quelques vestiges de l'époque romaine (une tour romaine et un musée).
Statue de l'empereur Marc Aurèle qui je suppose a dû gouverner cette province (Noricum) de l'empire romain.
Le peintre (?) Hundertwasser, dont je n'avais jamais entendu parler (et vous?) avait aussi choisi de s'établir ici sur ce bateau (il y a actuellement une expo de lui au Rathaus).
Mais Tulln est également fortement impliquée dans la légende des Niebelingen : c est ici qu'eut lieu la rencontre entre la princesse Kriemhild et Etzel (cad Attilla), roi des Huns, prélude à une terrible vengeance.
J'ai adoré ce magnifique ensemble qui illustre cet épisode : je me suis essayée l'autre soir à traduire un document qui résumait le chant des Niebelungen. Peut-être un jour je l'annexerais à ce message, sauf si quelqu'un peut s'en charger... eh eh voyez qui je veux dire ?
J'y ai aussi visité l'église des minorités et pique-niqué sur une pelouse ombragée.
Après Tulln, je reste rive droite, et j'arrive à Vienne vers 16h30, avec pas mal de vent. D'ailleurs, voici en image la confirmation qu'on jibe sur le Danube.
Vienne est immense, je mets 2 heures à longer les rives, à traverser plein de ponts interminables (mais très bien conçus pour les vélos avec des sortes de rampes en colimaçon), pour trouver mon camping,
. Toutes les berges sont pleines de gens qui font du sport, du vélo, du roller, se bronzent, boivent des bières, etc... Personne ne connait le camping, mais tous se décarcassent pour m'aider. Le moment fort de la journée : quand sur une ile au milieu de Danube, un monsieur entièrement nu en vélo s'approche de moi qui hésitait à un carrefour de chemins, et me propose son aide. En fait, aujourd'hui j'ai compris qu'il y avait des lieux naturistes un peu plus loin sur la berge, mais ce jour-là, j'ai été très déconcertée. Il dit connaître le camping et me propose de le suivre. En rigolant (de mon air tordu ?), il attrape sur son porte-bagage (où il y avait aussi son jean et ses tongues) un vieux slip tout déchiré à la Reiser, l'enfile, et voilà que je le suis, moitié-confiante, moitié sur mes gardes. En moins de 3 minutes, il me conduit au bon endroit.
Au camping, je retrouve encore mes 2 copains allemands que je suis depuis Passau, mais il y a ici un peu plus de monde (de la jeunesse), du côté des tentes.
les stats : 93,3 km 6h30 de pédalage moy 14,6 max 33,9
(Actuellement, je suis arrivée en Hongrie, mais le café Internet d'où j'écris péniblement ce message sur mon premier clavier magyar, va fermer dans 5 mn et je n'ai pas le temps d'ajouter ni la visite de Vienne, ni mon trajet d'aujourdhui).

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Coucou,

Alors, l'Autriche c'est comment ? Tout va toujours aussi bien ?
En tout cas, voilà une pompe à laquelle j'aimerai bien faire le plein de temps en temps.
Allez, continue ton chemin et à bientôt,

Nathalie

Anonyme a dit…

Ma Jojo, tu nous scothches ! On est admiratifs... Bien eu ton texto de Tcheko, les photos sont superbes, on t'embrasse fort et à très bientôt, xxx I. & P.

Anonyme a dit…

"vienne" vidi vici sur mon vélo !

Anonyme a dit…

Bonsoir Joelle,

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Première partie: "Siegfried" [modifier]
Le début des Nibelungen se situe lorsque Siegfried quitte la forêt où il a grandi avec le nain Mime (Siegfried, opéra de Wagner), après avoir forgé son épée Notung (ou Balmung selon les légendes) que son père avait brisée au cours d'un combat où il trouva la mort. Siegfried quitte ce lieu pour épouser Kriemhild, la soeur des rois burgondes Gunther, Giselher et Gernot dont il a entendu vanter la beauté.

Siegfried part pour Worms où habite Kriemhild. En chemin, il rencontre un dragon et le tue. Or si l'on se baigne dans le sang d'un dragon, on devient invulnérable, notre peau devient plus solide que de la corne et on comprend le chant des oiseaux. Siegfried prend donc un bain, mais comme chacun a son talon d'Achille, une feuille de tilleul se pose entre les omoplates du héros, empêchant le sang de couler à cet endroit. Siegfried a donc un point faible.

Puis il continue son chemin et arrive à l'entrée du peuple des Nibelungen, des nains vivant sous terre, selon la mythologie scandinave. Leur maître n'est autre qu'Alberich, possesseur du Tarnhelm qui rend invisible ou qui permet de prendre l'apparence que l'on souhaite, possesseur de l'or du Rhin qu'il avait volé aux filles du Rhin et dont il a fait un trésor. Siegfried combat Alberich et s'empare du trésor et du Tarnhelm.

En chemin, il réussit à conquérir douze royaumes, et il a désormais douze vassaux. On chante ses prouesses dans chaque contrée.

Il arrive enfin à Worms où il demande la main de Kriemhild au roi Gunther. Hagen de Tronje, un vassal du roi burgonde, semble ne pas beaucoup apprécier le héros. Gunther accepte à une condition : Siegfried l'aide à conquérir la belle Brunhild, une Walkyrie selon certaines légendes, reine d'Islande, dont le château entouré de flammes protège des prétendants trop lâches. Pour pouvoir épouser Brunhild, il faut la vaincre lors de trois épreuves, et Gunther n'a pas assez de valeur pour triompher d'elle. Le héros accepte.

Ils arrivent en Islande et passent les flammes (elles s'éteignent dès que paraît Siegfried, preuve que c'est un homme valeureux). Brünhild tombe amoureuse de lui mais méprise Gunther. Le lendemain commencent la joute opposant Brunhild: Siegfried est caché par le Tarnhelm qui le rend invisible et remporte tout à la place de Gunther, qui feint de réaliser les épreuves seul. Brunhild est vaincue et doit suivre son futur mari, malgré son amour pour le héros.(Les Nibelungen, Fritz lang, 1924)

À leur retour à Worms a lieu un double mariage : celui de Siegfried et Kriemhild et celui de Gunther et Brunhild. Cette dernière est horriblement jalouse de la soeur du roi et va tout faire pour être désagréable. Mais pour le moment, elle doit résister à Gunther qui compte bien consommer le mariage. Elle le ligote et le suspend avec une ceinture au-dessus du lit nuptial. Le lendemain, le roi se plaint à Siegfried. Ils décident alors que le héros va aider une seconde fois le roi, en revêtant l'apparence de celui-ci grâce au Tarnhelm. Brunhild est domptée le soir même. Siegfried vole une ceinture et une bague à Brunhild. Humiliée, elle décide de se venger sur Kriemhild. En rentrant dans sa chambre, le héros offre la bague et la ceinture à sa femme et lui raconte son exploit en lui demandant de se taire.

Le lendemain, à l'heure d'aller à la messe, Brunhild ordonne à Kriemhild de la laisser passer en premier, car elle est reine de Burgondie et la femme de Siegfried n'est qu'une vassale. Une dispute éclate, au cours de laquelle Kriemhild révèle à sa souveraine que c'est Siegfried qui l'a domptée. Pour preuve, elle lui montre la bague et la ceinture qu'elle porte. Humiliée une seconde fois, Brunhild jure de se venger en tuant Siegfried.

Pour convaincre Gunther de tuer Siegfried, Brunhild lui fait croire que l'homme qui l'a domptée l'a également violée. La mort du héros est alors décidée. (Les Nibelungen, Fritz Lang, 1924) Hagen de Tronje accepte d'accomplir cette basse besogne. Il fait croire à Kriemhild qu'une guerre se prépare, et lui propose de protéger son mari. Il lui demande alors où la feuille de tilleul s'est posée pour pouvoir mieux le protéger encore. Kriemhild lui dit qu'elle brodera une petite croix à cet endroit. Une chasse est organisée le lendemain. Hagen propose à Siegfried de faire une course. Ainsi, il n'aura pas l'idée de se retourner lorsqu'Hagen lui administrera le coup fatal. Arrivé le premier, le héros se penche pour boire à l'eau d'une source. Hagen le tue, et lui prend son épée. Le corps est rapporté à Worms. Enfin vengée, Brunhild se suicide à côté du cadavre du seul homme qu'elle a jamais aimé (Le crépuscule des Dieux, opéra de Wagner). Kriemhild jure de se venger de Hagen.


Deuxième partie: "La vengeance de Kriemhild" [modifier]
Le roi Attila demande la main de Kriemhild au roi Gunther et à ses frères. Elle accepte, voyant en ce mariage une opportunité pour ruminer sa vengeance. Elle fait jurer à l'émissaire d'Attila, le margrave Rudiger, de la venger. Au royaume des Huns, elle fait prêter le même serment à Attila. Elle accouche d'un fils qu'on appelle Ortlieb. Pour fêter cet évènement, on convie les Burgondes à la cour d'Attila. Kriemhild y voit un moyen de tuer Hagen.

Ceux-ci partent. En chemin, Giselher épouse la fille de Rudiger. (Les Nibelungen, Fritz Lang, 1924) Kriemhild fait bien comprendre à son peuple qu'elle récompensera celui qui lui livrera la tête de Hagen, mais Attila lui interdit de toucher à ses hôtes.

Au cours de la fête, les Huns qui veulent tous la récompense tuent une grande partie de l'escorte burgonde. Pour se venger de cette attaque, Hagen décapite Ortlieb.

Les Burgondes ne sont plus considérés comme des hôtes. Ils se réfugient alors dans une tour pour se défendre. La reine des Huns envoie Rudiger pour qu'il respecte son serment. Il se voit obligé de tuer Hagen alors qu'il est protégé corps et âme par les trois rois. Il tue son propre gendre, Giselher, et meurt à son tour sans avoir pu tuer Hagen. Gernot est également tué au cours de la bataille.

Comme les Huns ne parviennent pas à battre ainsi les Burgondes, Kriemhild fait mettre le feu à la tour (Les Nibelungen, Fritz Lang, 1924). Un vassal d'Attila va chercher Hagen et Gunther qui sont les seuls survivants. Kriemhild récupère l'épée de Siegfried et demande à Hagen ou est le trésor. Celui-ci reste muet. Il dit enfin qu'il gardera ce secret tant qu'un de ses rois vivra. Aussitôt, Kriemhild fait décapiter Gunther, son propre frère, et apporte la tête à Hagen. Mais celui-ci reste fidèle à son roi jusque dans la mort, et déclare : "Désormais, seuls Dieu et moi savons ou est le trésor des Nibelungen." (Les Nibelungen, Fritz Lang, 1924). Kriemhild, folle de rage, se rue sur Hagen et le décapite.

Horrifié qu'une femme ait porté la main sur un si vaillant chevalier, Attila ordonne la mort de Kriemhild. Elle est taillée en pièces.

Ainsi se termine l'histoire des Nibelungen
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Piqué sur le Oueb

gg_UC

Anonyme a dit…

Bonsoir Joelle,

Ah, l'autriche si romantique, Vienne...
Est-ce que c'est le danube qui favorise l'interpénétration des diverses cultures, en tous cas, l'alcool, la bière et la nudité sont des constantes dans ta traversée de l'Europe.
D'ailleurs, une fraction de seconde, j'ai cru que, dans son commentaire, Nathalie parlait du naturiste viennois...
Nous attendons, avec impatience ton récit sur Vienne...

A très bientôt.

gg_UC

Anonyme a dit…

hey jo
tu nous as pas habitués à un si long silence
tu es tombée dans un tonneau de bière?

quelqu'un a des nouvelles fraîches?