Marbach-Kremps 29 mai

Au matin, je prends mon petit déj avec les 2 allemands sur la table commune, ils sont déjà prêts à partir. Moi, je démonte et charge tout sur mon vélo que je vais planquer avec l'accord de la dame du camping, derrière l'accueil. Je ne prends que mon sac à dos et ma casquette, pour aller faire une excursion pédestre, ça me dérouillera quelques autres muscles. Ma voisine de la caravane m'a également recommandé la visite de l'église Maria Taferl. Il s'agit d'une ballade de 6 km, en montée exclusivement, mais pas trop dure, car c'est en sous bois.
D'extérieur, cette église ne paie pas spécialement de mine, à part ses 2 clochers peut-être. L'intérieur est en rénovation, et il y a plein d'échafaudages.
Mais le reste vaut bien le coup : c'est du pur baroque (est-ce ça le baroque flamboyant?), mais il se dégage une grande luminosité. Moi qui ne suis guère sensible à ces étalages de dorures, je trouve cela admirable.
De là-haut, très belle vue sur le Danube. J'ajoute que c'est une basilique de pèlerinage, et aussi une étape du St Jakobsweg autrichien.
Je repars du camping vers 12h, il fait toujours aussi chaud, mais avec 3 fois plus de vent. Ca plombe le moral, ce sera comme ça toute la journée. Des vaguelettes d'écume se forment sur le Danube, d'ici à ce qu'il y en ait un qui vienne jiber sous mon nez...
Sur le chemin, je longe des quantités de bois que l'on arrose, je ne sais pas pourquoi (quelqu'un le sait-il?)
Je change de rive par un immense pont-écluse pour aller voir Melk (abbaye, monastère bénédictin majestueux) puis je retourne sur la rive gauche.
Ces traversées de Danube avec le vent sont particulièrement épuisantes.
Dommage pour le paysage qui est super : au lieu d'en profiter, je passe la journée à pester contre ce maudit vent. Pourtant, quelqu'un me console en m'affirmant qu'ici, tant qu'on a le vent d'est, on n'a pas la pluie !
Je traverse plein de très jolis villages : le radweg suit "la route romantique". On est sur la rive nord, donc exposée plein sud (vous suivez?), et maintenant ce sont des vergers (dommage, c'est trop tôt pour les fruits), puis des vignobles. C'est ici la plus importante région de production viticole. J'espère y gouter ce soir?
Tout au long du radweg, il y a quantités de tentations pour les cyclistes : chambres tout confort, Imbiß, terrasses, guinguettes, maintenant Weingut.... avec la chaleur, tout cela fait le plein. J'imagine ce que cela doit être en été!
Je m'arrête pour un café, moi aussi, puis ensuite, je suis rattrapée par un groupe de 6 allemands, dont une jeune femme avec qui je discute un bon moment, jusqu'à Dürnstein, ville assez touristique aussi, où on se sépare, non sans avoir été prise en photo par un membre de son groupe : "la petite française qui veut aller sur la mer noire".
Quelques km plus loin, je m'arrête à Kremps, où je suis allée repérer le camping, qui ne me plait pas du tout, au bord de la route, mais le prochain est encore peut être encore à 15 km, et il est déjà presque 20h...
Je cherchais le café Internet, dans le campus, et une gentille dame m'y a accompagnée, m'a encore fait bien des recommandations d'être prudente sur la suite de mon voyage ( ah j'en aurai entendu sur les Roumains !), mais aujourd'hui, le café en question est hélas fermé. Quelqu'un m'engage à entrer dans le bâtiment voisin, où se trouve un poste en libre service au 2eme étage. C'est un peu gonflé, mais personne ne m'a rien dit du tout, et pourtant avec mes vêtements de cycliste, je ne passe pas inaperçue ! J'y suis maintenant depuis bien 2h. J'espère seulement que depuis le temps que je suis sur le poste, on ne m'a pas enfermée dans le bâtiment.
Bon la prochaine fois, je mettrais les photos (c'est chose faite maintenant ...), sur ce poste, la manip n'est pas possible.
Quelqu'un peut-il se renseigner sur ce qu'on enseigne dans l'université de Kremps? il me semble que c'est le cinéma, ou les beaux arts.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Joelle,

Les photos nous manquent, mais tes descriptions sont si minutieuses qu'on s'y croirait !

Surtout que tu nous fait saliver sur le bô danube...

Pour KREMPS j'ai pas trouvé, à part une référence en chimie sur un savoir-faire en blanc de céruse:

Citation: "On met quelques
centimètres de vinaigre an fond de pots de six à
huit litres de capacités ( en Hollande on emploie
le vinaigre de grain), ou pose au-dessus et très près,
des lames de plomb coulées, sur des supports
qui les empêchent de toucher le vinaigre , ou couvre
les pots et on les enterre dans le fumier ou
le tan ; au bout de 5o ou 6o jours r on retire les
pots, et les lames de plomb sont recouvertes d'une
couche de carbonate de cuivre avec un peu d'a-
eétate ; on sépare cette couche du plomb resté
métallique , et en la réduisant en poudre et la lavant,
l'eau dissout t'acftate et le carbonate se
dépose au fond du liquide.
En Autriche à Kremps au lieu d'entourer les
pots de fumier, on les tient artificiellement à une
température un peu élevée, cela donne un blanc
de plus belle qualité."

En quelques encâblures, De Krems_an_der_Donau à Vienne,
ça va valser...

a bientôt (avec des photos!)
gg_UC

Anonyme a dit…

Je vais arrêter la bière et boire de l'eau pour éviter ces maudites "kremps" !