Linz-Marbach an der Donau 28 mai

Départ de Linz à 9h, il fait déjà beau et chaud.
La sortie de Linz est très industrielle.
Comme j'hésite à un croisement, une cycliste joviale et vive s'arrête et me propose son aide. On sympathise tout de suite, elle me propose qu'on roule ensemble jusqu'à St Georgen et faire une halte dans un café.Elle s'appelle Sabine, habite à Enns, un village proche, et fait du vélo tous les jours (pour perdre ses rondeurs, dit-elle, observez la photo qu'un passant a prise de nous : on est un peu pareilles !) pendant que les enfants sont à l'école. On va dans un café tout cosy, fréquenté par d'autres mères de familles, où elle semble connaître tout le monde.
On se quitte bien copines, et on échange nos adresses e-mail. Le problème avec toutes ces rencontres, c'est qu'elles sont éphémères le plus souvent.
Par une variante du radweg, on rejoint la ville de Mauthausen, à une vingtaine de km du camping. J'avais prévu d'y aller : je ne veux pas passer à coté de ce lieu en faisant comme si de rien n'était. Mauthausen est une ville de vacances, avec de nombreuses terrasses de café pleines de gens insouciants. J'ai d'ailleurs du mal à trouver le site du camp, il me faut le demander à l'office du tourisme, et revenir sur mes pas de 3 km et enfin me taper sous le soleil une montée de 14 pour cent sur 4km, de quoi décourager du monde...
Il y a quelques classes d'ados dissipés venus en car, sinon très peu de monde et c'est si grand. Le musée est poignant, avec de nombreuses photos prises par les SS, et quelques objets usuels des déportés. J'y reste 2 bonnes heures, au milieu des baraquements, dans cette ambiance si particulière qui me poursuivra toute la journée. Je retrouve là aussi un couple de cyclistes hollandais rencontrés la veille, mais eux ont pris un taxi depuis le centre ville.
Je reprends ma route.
Il fait toujours si chaud, finalement, heureusement qu'il y a du vent pour maintenir un peu de fraîcheur. Les cyclistes, assez nombreux sur cette portion, roulent torse nu ou en soutien gorge. J'ai même vu une dame se baigner dans le Danube, et pourtant, il n'est pas très engageant maintenant.
Je reste donc sur la rive Nord, dépasse le camping de Greinz vers 17h, qui ne m'inspire pas du tout. Comme les allemands et les autrichiens mangent de très bonne heure, ils sont tous maintenant attablés, et je suis enfin seule sur la véloroute. J'ai pour objectif le camping de Marbach, c'est tout près de Maria Taferl où j'ai prévu d'aller visiter l'église dont m'a parlé Sabine ce matin avec enthousiasme.
Ce camping, minuscule, est comme je les aime, un accueil très sympa (avec même une borne Internet, dont je me suis servi comme vous avez vu). Il y a une petite aire pour les tentes où je reconnais avec plaisir les 2 gars du camping de Passau et de Linz. Cette fois ci on discute un moment: eux aussi viennent de l'ancienne RDA. Ils sont retraités, ont laissé la voiture à Passau, et comme beaucoup d'autres, font le trajet Passau-Vienne avec retour en train. Et comme beaucoup d'autres que j'ai croisés, ils ont du super matériel : vélo, tous avec des pneus Schwalbe, sacoches Ortlieb, ce sont les références ici. beaucoup de vélos de location aussi (reconnaissables à leurs sacoches bleues).
Le sol est très dur ici, et la dame de la caravane d'à coté vient gentiment me prêter un énorme marteau (vous pensez bien que je n'ai pas voulu emporter ce genre de chose !)
Ensuite, la douche chaude est délicieuse (avec sèche cheveux fourni !), et je m'en vais me restaurer à l'"Imbiß" (une sorte de snack en plein air) du petit port voisin : toujours pareil, saucisse avec pain et moutarde, un demi (un vrai, ça ne ne fait plus peur!) et un apfelstrudel pour finir. De toute façons, y'a pas d'autre choix.
les stats : 97,8 km/ 6:18 de pédalage/15,5 de moy/ 44,1 max

1 commentaire:

Anonyme a dit…

DONAU DONNE MOI, la force de pédaler...