Avant de partir, je nettoie soigneusement le vélo qui a beaucoup pris la poussière, et le graisse comme je peux.
Radolfzell est à une dizaine de km, là-bas, je passe au bord du lac, des endroits très sauvages.
A Radolfzell, je reperds mon chemin, ce qui me donne l'occasion d'être très gentiment renseignée par plusieurs personnes bien aimables, dont un couples de cyclistes qui se décarcassent pour me remettre sur ma route. Un papy aussi discute de cette véloroute et me dit avoir entendu qu'entre Vienne et Budapest, tout est plat.
J'avais retenu le nom de Stockach, donc je suis cette direction. Ca grimpe, c'est dingue (y'a pas de point d'exclamation sur ce clavier, sinon j'en aurais mis un).
Je suis maintenant dans la forêt noire des Hohenzollern. A Stockach, toujours pas de traces de ma véloroute 6, donc il me faut rejoindre Tuttlingen, là je suis sûre d'y trouver le Danube. Je repars donc sur des routes "normales", puis pour les éviter, on m'indique un itinéraire par de petits villages à traverser. Que des montées. Je ne saurais jamais si j'aurais été plus épargnée avec la route officielle 6, mais alors là franchement, ces montagnes souabes, sont éprouvantes.
Après la sortie de Tuttlingen, je m´arrête manger un morceau, en particulier les charcuteries excédentaires de mon frühstück. Beaucoup de cyclistes passent, je sens que je vais trouver du monde sur la donauradweg.
Ensuite, ben c'est pas compliqué, j'ai qu'à suivre les panneaux, c'est plus facile qu'en ville. Ici le Danube est encore jeune : ses sources à Donauschesingen ne sont pas loin du tout, mais j'ai eu la flemme de faire le détour, même pour le symbole. J'aurais peut-être dû, en principe tout le monde le fait !
C'est le "haut Danube romantique", assez sauvage, car il n'est pas encore navigable, et il y a plein d'observatoires à oiseaux.
Le chemin est plutot très facile, excepté de temps en temps quelques petits dénivelés en sous bois. Comme il a plu, les chemins sont beaucoup moins poussiéreux.
Je croise et me fais doubler par bcp de monde, des familles entières en vélo : il parait que les allemands
sont en vacances scolaires pour 2 semaines.
C'est vraiment cool, cette vallée du Danube, joli, ça roule bien, petits villages typiques de Bavière.
Je passe Beuron, où j'aurais du m'arrêter voir l'abbaye, mais je l'ai loupée.
La prochaine étape est Sigmaringen, où Pétain et Laval sont venus en villégiature avant la fin de la guerre (GG, tu pourrais faire un topo, si tu veux), mais 20 km avant Sigmaringen, je tombe sur un camping tout mimi, au village de Hausen im Tal. Après mon installation, il m'arrive un truc incroyable :
il ne me restait qu'une dizaine d'euros après avoir payé le camping, alors je vais au distributeur du village, mais la transaction échoue, après que j'ai tapé mon code et demandé le montant. Ca commence à me contrarier, quand un monsieur entre dans le sas. Pour justifier ma présence insistante, je lui explique mon problème, il parle français. Pour lui, ça marche, alors il me propose de m'aider, et j'ose pas refuser, surmontant les réticences qu'on a toujours dans ces cas. Mais nous essayons ensemble encore 2 fois sans succès. On papote un peu, il me dit être autrichien et marié avec une allemande d'ici où il vit depuis 30 ans, il connait un peu Carcassonne...
De retour au camping, j'étais en train de manger ma gamelle de nouilles chinoises (dans ma boite a fricot), quand ce monsieur arrive vers moi (il avait du me chercher dans le camping), avec un billet de 50 € qu'il tient absolument à me prêter, me propose de lui rembourser plus tard en faisant un virement quand je le pourrais, et me donne toutes ses coordonnées bancaires et autres. Je suis vraiment confuse, mais il insiste, alors...
Incroyable, non? D'autant plus que je ne pourrais m'occuper de lui faire ce virement qu'à mon retour.
Je me promets lui envoyer une carte postale de Vienne (c'est sa région d'origine).
les stats : 99 km/ 7:05 de pédalage/ 13,9 moyenne/ 36,7 max

1 commentaire:
oh ne t'énerves pas, "hausen" !
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