Cernavoda-Pietra (pres d'Ostrov) le 27 juin

Faute de mieux, je fais chauffer sur mon gaz un peu d'eau pour y dissoudre mon 3 en 1 (stick de café+lait+sucre) dans ma chambre d'hôtel, je me fais aussi mes tartines de miel. En prévision de la rude journée que je pressens encore, je m'avale aussi un comprimé de l'Isostar que m'avait donne Pablo, l'espagnol rencontre avant Budapest. Car, toujours d'après ma carte, pas d'hébergement pour ce soir, à moins d'un miracle, ou à moins que je fasse 160 km avant ce soir, ce qui est très improbable, vu ma forme ce matin...
Avant la sortie de Cernavoda, une épouvantable et longue côte m'oblige déjà à pousser. Je remarque alors qu'il y a là un autre hôtel, le Yahoo Hotel, dont le nom laisse supposer qu'il est pourrait être plus décontracté que le Doria. A essayer la prochaine fois...
Quelques km après cette ville, une photo de ce truc qui m'enfume d'une fumée super noire!
Pas grand chose à dire, je trouve l'étape encore très rude.
Vers 13h, un charmant hôtel resto, où je déjeune d'une rafraichissante salade bulgare (tomates, concombres, oeuf dur, oignon, avec plein de fromage râpé), et d'un esquimau. Dommage, c'est pas l'heure de s'arrêter pour la nuit, et c'est en pleine campagne.
Le seul truc de bien, après ce repas, c'est que les nuages se sont levés, et qu'il y a enfin de l'ombre de temps en temps.
Je peine toujours, et maintenant la route est de plus en plus mauvaise, il faut slalomer entre les trous, puis ce sont des pavés, les secousses et je suis fatiguée, un peu inquiète pour ce soir...
Finalement, je vais croire à ma bonne étoile, ou alors c'est que j'ai beaucoup de chance, car les nuages tournent à l'orage. C'est tout de suite un vrai déluge. Il est environ 17h, je suis entre 2 villages, donc rien pour m'abriter. Mais si ! Il y a des bâtiments, un genre de ferme, où je m'approche et demande par un signe si je peux entrer m'abriter.
Le temps de poser mon vélo et un homme s'approche, me parle en anglais. C'est Viktor, si j'ai bien compris, il est le régisseur de ce domaine viticole, je n'avais pas vu les vignes, mais il m'explique qu'elles sont de l'autre côté des collines argileuses. Il me propose de rester là pour la nuit. En effet, il y a là un très grand dortoir de plus de 40 lits qui sert au moment des vendanges. L'endroit est un lieu-dit appelé Pietra, c'est aussi le nom du vin, je crois.
Sauvée du problème de l'hébergement, je suis rassurée et sereine, et la pluie cesse. Viktor me propose de l'accompagner dans son camion, voir ses vignes et faire le tour de son ranch.
En chemin, nous croisons cette énorme tortue, que nous portons loin de la route.
Ensuite,Viktor doit rentrer chez lui à Constanta pour le week-end, mais il me dit que je ne serais pas seule, car le gardien, Mircea, et l'ingénieur resteront là.
Mircea ne parle pas vraiment d'autre langues, mais il connait plein de vocabulaire de tas de langues, pour avoir travaillé autrefois à Mamaia, un endroit touristique, et bientôt il va nous chercher une bouteille de cet excellent vin produit ici.

C'est vrai qu'il est bon!
Il me montre aussi les jardins potagers dont il s'occupe, et l'enclos du bouc, et des brebis.
Bientôt, Stefan, l'ingénieur, en rouge sur la photo, arrive, avec sa canne à pêche et 3 poissons.
Mircea propose qu'on les mange, et se charge de les cuisiner dans une grande cuisine équipée pour une vraie collectivité.

Depuis le temps que je rêvais d'une friture du Danube ! Et qu'on n'aille pas me raconter que le poisson est plein de mercure ici, d'ailleurs on m'assure que c'est de l'intox (mais GG, si tu peux faire une recherche, s'il te plait, ça me rassurerait)
Quel bon accueil !!!
En plus, je peux prendre une vraie douche, dans une belle salle de bain située dans le bâtiment du staff.
Ici, il y a beaucoup de chiens aussi, 5 ou 6, et le chat Aneto, le chouchou.
A la nuit, je vais me coucher seule dans le dortoir, où je peux choisir ma paillasse parmi tous ces lits vides!
Le matelas est bien fatigué, mais peu importe, je gonfle mon super matelas Termarest, incroyablement confortable, et je dors vraiment bien.
86 km aujourd'hui

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai reconnu la tortue, je pense qu'il s'agit de la tortue d'Hermann. Enfant, j'en trouvais pas mal pendant les vacances estivales, en Corse (des petites, des grandes).
Maintenant c'est beaucoup plus rare, elles sont en voie d'extinction. Ce sont des tortues protégées, leur commerce est interdit.
Bon courage !
Florence F.

Anonyme a dit…

que celui qui n'a jamais pêché me lance la première "PIETRA".